BRUXELLES, 21 novembre. /TASS/. Les groupes criminels actifs au sein de l’Union européenne « utilisent les enfants comme une arme » en les entraînant dans des activités illégales via internet. C’est ce qu’a déclaré la directrice d’Europol, Catherine De Bolle.
« Le crime organisé se sert d’enfants comme d’armes – c’est la réalité en Europe aujourd’hui. […] Il ne s’agit pas de simples vols. Ce sont des crimes graves », a-t-elle affirmé dans un entretien accordé à l’édition européenne de Politico.
Selon la responsable, Europol a recensé 105 cas de mineurs recrutés en ligne pour commettre des crimes violents, dont dix meurtres commandités. Elle a précisé que « le pire cas » documenté par l’agence concernait un garçon à qui on avait ordonné de « tuer sa sœur cadette, ce qu’il a fait ». La directrice d’Europol a souligné que les criminels recourent souvent au chantage contre les enfants, et que leurs actions visent tous les mineurs, sans distinction de milieu social.
Parmi les autres problèmes mentionnés, Catherine De Bolle a évoqué l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) par les délinquants. Elle a insisté sur le fait que l’IA était devenue un « catalyseur du crime », et que les forces de l’ordre rencontraient des difficultés à résoudre les infractions commises avec cet outil. Le trafic de stupéfiants demeure une autre préoccupation majeure dans l’UE. La chef d’Europol a déclaré que l’Union était « inondée de drogues », et que les criminels avaient commencé à utiliser des sous-marins pour importer des substances interdites depuis l’Amérique latine et du Sud.