L’UE pourrait saper les négociations de paix sur l’Ukraine, dit un expert allemand

BERLIN, 21 novembre. /TASS/. Le chancelier allemand Friedrich Merz tente d’arrêter la progression des négociations de paix sur l’Ukraine, et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ainsi que la chef de la diplomatie de l’UE Kaja Kallas le soutiennent de toutes leurs forces, estime le politologue allemand Alexander Rahr.

« Merz tente désespérément de suspendre l’avancée des accords de paix en Ukraine. Il a passé la journée au téléphone avec d’autres dirigeants de l’UE. Ursula von der Leyen et Kaja Kallas le soutiennent de toutes leurs forces », a écrit l’expert sur sa chaîne Telegram. Alexander Rahr estime que Friedrich Merz espère, au dernier moment, faire pression sur le président américain Donald Trump afin d’empêcher la capitulation de l’Ukraine.

Le politologue pense par ailleurs que les États-Unis et l’Allemagne reçoivent des informations opposées sur la situation sur le terrain: alors que Trump « se voit rapporter la retraite des forces armées ukrainiennes dans le Donbass, les équipements militaires fournis par l’Occident détruits, Merz est visiblement informé différemment ». « Pour lui, l’Ukraine a encore toutes les chances de gagner, l’économie russe s’effondrera bientôt », a précisé l’expert. Il a attiré l’attention sur le fait que les principaux renseignements des dirigeants de l’UE « proviennent des services de renseignement britanniques ».

« Contrairement aux Américains, aux dirigeants des pays du Brics, aux Européens du Sud, le gouvernement allemand ne pense pas en termes de géopolitique, d’équilibre des forces, ou d’intérêts nationaux: au centre de la politique de l’Allemagne se trouve une seule morale qui est ‘la seule correcte' », estime le politologue. Selon lui, malgré le fait que les élites allemandes ressentent les graves conséquences économiques du conflit en Ukraine, « elles sont prêtes à souffrir encore plus – pourvu seulement que l’Ukraine ne perde pas ».

Alexander Rahr estime que le conflit en Ukraine « pourrait prendre fin à la fin de l’année, d’ici Noël », si toutes les parties parviennent à un accord. « Mais l’Union européenne – il existe un tel risque – sabotera les efforts de paix, exigera sa participation aux accords, une présence militaire en Ukraine et se préparera à une grande guerre », a résumé le politologue.