Des militants allemands liés à MAGA et à Elon Musk demandent l’asile aux États-Unis

WASHINGTON, 10 novembre. /TASS/. Des militants d’extrême droite allemands, proches du mouvement Make America Great Again (MAGA) du président américain Donald Trump et du milliardaire Elon Musk, sollicitent l’asile politique aux États-Unis en se présentant comme des réfugiés, rapporte le quotidien Washington Post.

Selon le journal, les États-Unis accordaient auparavant l’asile à des personnes « fuyant la guerre ou des régimes répressifs », mais comptent désormais parmi les demandeurs des citoyens « issus de riches démocraties ». L’article rappelle que l’administration Trump avait annoncé son intention d’accorder « la priorité à la protection des réfugiés blancs et des Européens affirmant être persécutés pour leurs opinions politiques ».

Parmi ces demandeurs d’asile figure Naomi Seibt, militante d’extrême droite allemande âgée de 25 ans, « que les autorités allemandes ont qualifiée d’extrémiste ». « Seibt, qui compte plus de 459.000 abonnés sur X et 112.000 sur YouTube, a déclaré être en contact régulier avec le milliardaire Elon Musk et s’être attribué le mérite d’avoir contribué à organiser une discussion en direct sur X entre Musk et la coprésidente de l’AfD [Alternative pour l’Allemagne] Alice Weidel avant les élections fédérales allemandes de février », indique le Washington Post. Naomi Seibt affirme être persécutée dans son pays pour ses opinions politiques et dit craindre pour sa vie ainsi que pour celle de sa famille.

En octobre, le New York Times avait indiqué que l’administration Trump prévoyait de réorienter complètement la politique migratoire des États-Unis vers l’accueil de réfugiés principalement issus de populations blanches d’Europe et d’Afrique du Sud. Selon le journal, des documents consultés montrent que le système actuel d’accueil, centré sur l’aide aux populations les plus vulnérables dans le monde, sera totalement révisé au profit d’un programme « préférant majoritairement les personnes blanches déclarant être persécutées ». Il s’agit surtout d’Européens anglophones à la peau claire et de ressortissants sud-africains. Le New York Times précise que le programme pourrait également concerner d’autres Européens natifs, opposés à la politique migratoire de leur pays et soutenant des « partis populistes ».

Pour rappel, le 2 février, le président américain Donald Trump avait déclaré qu’en Afrique du Sud, des terres étaient confisquées et que certains groupes de population, notamment les agriculteurs, y étaient très mal traités. Cinq jours plus tard, le locataire de la Maison-Blanche avait annoncé avoir chargé son administration d’élaborer un programme d’accueil des agriculteurs sud-africains blancs en tant que réfugiés. Un décret présidentiel précisait que cet objectif visait à apporter une aide humanitaire aux personnes confrontées à une discrimination systémique en Afrique du Sud. Les autorités américaines avaient indiqué que les migrants sud-africains, devant être des fermiers blancs, se verraient attribuer des terres agricoles et des prêts à bas taux pour créer des exploitations. Les autorités sud-africaines nient l’existence de toute discrimination à l’encontre de la population blanche du pays.