Tunis, Alger et Le Caire insistent sur le retrait des mercenaires étrangers de Libye

TUNIS, 7 novembre. /TASS/. La Tunisie, l’Algérie et l’Égypte rejettent toute forme d’ingérence dans les affaires intérieures de la Libye et insistent sur le retrait de tous les mercenaires étrangers du territoire du pays. C’est ce qu’indique une déclaration conjointe des ministres des Affaires étrangères des trois pays voisins de la Libye, à l’issue de la réunion du mécanisme consultatif tripatite qui s’est tenue en Algérie.

« Les ministres ont réaffirmé la position de principe de leurs pays, rejetant toute forme d’ingérence extérieure dans les affaires intérieures de la Libye, la considérant comme l’une des principales causes de la prolongation de la crise, de l’aggravation des divergences politiques et institutionnelles, de la remise en question des chances de succès du processus politique et de la menace à la sécurité et à la stabilité tant de la Libye que des pays voisins. Ils ont également souligné la nécessité de retirer les mercenaires et les combattants étrangers de tout le pays, de renforcer l’accord de cessez-le-feu, de soutenir le travail du Comité militaire conjoint et de réunir les structures militaires et de sécurité », indique le texte publié par le ministère des Affaires étrangères de la Tunisie.

Les ministres ont appelé « toutes les parties libyennes à participer activement au processus de règlement politique » et à faire des intérêts supérieurs du pays leur priorité, « afin de surmonter les obstacles existants qui entravent la tenue simultanée d’élections présidentielles et parlementaires ». Les ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye ont également souligné « la nécessité de parvenir à une réconciliation nationale globale avec la participation de toutes les couches du peuple libyen ».

Les participants à la réunion ont également décidé que la prochaine réunion du mécanisme trilatéral se tiendrait à Tunis au début de l’année prochaine.

Après le renversement et l’assassinat du dirigeant du pays Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye a cessé de fonctionner comme un État unifié. Au cours des dernières années, il y a eu une confrontation entre les autorités de Tripoli à l’ouest du pays et les autorités de l’est, soutenues par l’Armée nationale libyenne. En 2021, le Forum de dialogue politique libyen à Genève, sous l’égide de l’ONU, a élu une autorité exécutive de transition jusqu’aux élections générales, qui n’ont toujours pas eu lieu. Actuellement, deux gouvernements qui ne se reconnaissent pas mutuellement opèrent en Libye. Le premier, soutenu par l’ONU et dirigé par Abdel Hamid Dbeibah, est basé à Tripoli. Le second, sous la direction d’Oussama Hammad, était initialement basé à Benghazi, puis s’est déplacé à Syrte.