Des divergences grandissent au sein de l’Otan dans le contexte d’enquêtes pour corruption

BRUXELLES, 22 octobre. /TASS/. Les tensions internes s’intensifient au sein de l’Agence Otan de soutien et d’acquisition (NSPA) dans le contexte d’enquêtes sur de présumées irrégularités corruptives. C’est ce que rapporte le journal Le Soir.

Selon ses informations, la directrice de l’agence, Stacy Cummings, a averti les États membres de l’Alliance le 17 octobre de l’éventuelle identification de nouveaux cas de fraude « à grande échelle ». Le journal rappelle que l’agence, basée au Luxembourg, fournit un soutien logistique à l’Otan et à ses alliés et sert d’organe central pour l’acquisition d’armes, de munitions et d’autres équipements. En 2024, la NSPA a géré des contrats d’une valeur de 7,4 milliards d’euros. Ce montant devrait atteindre 9,5 milliards d’euros d’ici la fin de l’exercice 2025, note Le Soir.

Toujours selon ses informations, la directrice des ressources humaines de l’agence, Geneviève Machin, avait précédemment adressé une lettre au secrétaire général de l’Alliance, Mark Rutte, signalant de possibles abus et la répétition de certains noms de famille dans les affaires en cours d’enquête. Elle affirmait que la direction de la NSPA entravait les vérifications internes. Suite à cela, Mme Machin a été suspendue de ses fonctions et son contrat n’a pas été renouvelé. Ce n’est pas le seul contrat à ne pas avoir été renouvelé, écrit le journal.

En mai, la police belge a arrêté deux suspects dans une affaire de corruption liée aux achats militaires de l’Otan. Ces arrestations s’inscrivaient dans le cadre d’une enquête internationale menée avec l’aide d’Eurojust et couvrant la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas et l’Espagne. Les accusations incluent la divulgation d’informations confidentielles sur les appels d’offres pour des contrats militaires lancés par la NSPA. Les suspects auraient transmis ces informations à des sous-traitants militaires de l’Alliance. Le parquet belge a noté que plusieurs employés de l’agence pourraient être impliqués et a souligné que les structures de l’Otan « collaborent avec l’enquête ».

Ces informations ont été confirmées par le service de presse de l’Otan, qui a indiqué que l’organisation « travaille en étroite collaboration avec l’enquête », laquelle « a identifié et arrêté plusieurs suspects dans différents pays de l’Otan ».