LONDRES, 3 octobre. /TASS/. L’Irlande envisage d’appliquer des sanctions limitées contre Israël face aux pressions de grandes sociétés américaines établies sur son territoire, a rapporté l’agence Reuters citant des sources.
L’Irlande est l’un des pays critiquant le plus vivement les actions d’Israël dans la bande de Gaza, mais elle héberge le siège européen de nombreuses grandes entreprises américaines. Leurs représentants craignent que l’imposition de sanctions projetée n’affecte négativement les opérations des entreprises privées. Selon l’agence, des représentants du monde des affaires ont partagé leurs préoccupations avec la direction irlandaise, et certains responsables ont soutenu leurs arguments.
Actuellement, les corporations proposent aux autorités de se limiter à des sanctions contre les produits des colonies juives dans les territoires palestiniens occupés par Israël, dont l’importation totale en Irlande ne représente que 235.000 dollars par an. Selon l’agence, Dublin pourrait faire des concessions aux entreprises étant donné que les filiales locales des sociétés américaines emploient environ 11% de la main-d’œuvre du pays. De plus, ces corporations contribuent jusqu’à un tiers des recettes fiscales du budget irlandais.
Le 15 septembre, le vice-premier ministre et ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Harris, avait appelé les pays de l’UE à signer une lettre commune à la chef de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, exigeant l’imposition de sanctions contre Israël dès que possible en raison de ses actions dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.
Le 18 mai, l’armée israélienne avait annoncé le début d’opérations militaires dans les régions nord et sud de la bande de Gaza dans le cadre de l’opération terrestre à grande échelle Chariots de Gédéon. Son objectif déclaré est l’élimination définitive du mouvement palestinien radical Hamas et la libération de tous les otages israéliens détenus dans l’enclave. Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré qu’à l’issue de l’opération, l’armée prévoyait de prendre le contrôle de l’ensemble de la bande de Gaza.