Les sanctions contre l’Iran sapent la confiance envers l’ONU (média)

PÉKIN, 30 septembre. /TASS/. Le rétablissement des sanctions contre l’Iran illustre comment le deux poids, deux mesures et l’approche unilatérale sapent l’autorité de l’ONU et la confiance envers les institutions multilatérales. C’est ce qu’indique un éditorial publié par le journal chinois China Daily.

« Le projet de résolution présenté conjointement par la Chine et la Russie n’a pas obtenu le soutien nécessaire, ce qui démontre comment les divergences et le deux poids, deux mesures minent l’autorité et la confiance envers les institutions multilatérales [ici l’ONU]. La réaction de la Chine, appelant au dialogue, à la retenue et au retour à la table des négociations, s’inscrit dans ses appels de longue date à privilégier les moyens politiques plutôt que la coercition », souligne l’article.

L’incapacité du Conseil de sécurité de l’ONU à adopter le projet de résolution correspondant, comme le relève le texte, témoigne de « la fragilité des cadres diplomatiques, minés par l’approche unilatérale et les manœuvres politiques ».

« Le rétablissement des sanctions de l’ONU constitue un coup non seulement pour les droits légitimes de l’Iran, mais aussi pour l’intégrité des accords conclus. Ces mesures comprennent un embargo sur les livraisons d’armes, des restrictions sur le matériel nucléaire, le gel des avoirs, des interdictions de voyage et des mandats d’inspection. Leur réintroduction en contournant le mécanisme de règlement des différends prévu par l’accord initial montre toutefois comment certains pays peuvent détourner les règles procédurales afin de justifier leur coercition », écrit le journal.

Le 26 septembre, le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté le projet de résolution présenté par la Russie et la Chine, qui proposait de prolonger de six mois la résolution 2231 du Conseil de sécurité soutenant l’accord sur le nucléaire iranien. Le 28 septembre, les sanctions de l’ONU contre l’Iran sont entrées en vigueur.