Les dirigeants du Hamas ont survécu à l’attaque à Doha grâce aux renseignements turcs

ANKARA, 10 septembre. /TASS/. Les services de renseignement turcs ont averti à l’avance la délégation du mouvement palestinien Hamas au Qatar d’une probable attaque israélienne, ce qui a permis de survivre au groupe de négociateurs. C’est ce qu’a rapporté le journal Türkiye, qui a obtenu ces informations de représentants du Hamas.

Selon ses informations, un groupe spécial d’agents de l’Organisation nationale du renseignement (MIT) de Turquie a suivi pendant toute la journée les mouvements de l’aviation israélienne. L’armée de l’air, selon le journal, a d’abord frappé une flottille humanitaire se dirigeant vers Gaza près de la Tunisie, puis a frappé des cibles en Syrie, à Lattaquié et Tartous, et a touché des installations au Liban. Après cela, « les représentants du Hamas au Qatar sont devenus la cible ».

Les renseignements turcs ont informé la délégation de négociation du Hamas du risque, ce qui a conduit à un renforcement des mesures de sécurité pour les représentants palestiniens à Doha. Ainsi, écrit le journal, il a été possible d’éviter la mort de la plupart des membres haut placés de la délégation. « Plusieurs personnes ont péri, dont Jihad Labed, responsable du bureau [d’un des leaders du mouvement dans la bande de Gaza] Khalil al-Hayya, et le fils de ce dernier, Hammam ».

Mardi 9 septembre, une série d’explosions a retenti dans la capitale qatarie. Peu après, le service de presse de l’armée israélienne a annoncé que les forces militaires, avec le soutien du Service de sécurité générale (Shin Bet) et avec la participation de l’aviation, avaient frappé des hauts responsables du Hamas. Le conseiller du premier ministre qatari et porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Majed al-Ansari, a confirmé qu’Israël était responsable de l’attaque. Selon le ministère de l’Intérieur de l’émirat, un membre des forces de sécurité a été tué et plusieurs autres ont été blessés lors de l’attaque. De son côté, le Hamas a démenti les informations concernant la mort de membres de sa délégation de négociation, tout en reconnaissant que six personnes avaient été tuées, notamment le fils de Khalil al-Hayya, ainsi qu’un membre des forces de sécurité qataries.