Revue de presse Russie – Service d’information TASS
Entre l’Ukraine et la Hongrie, une nouvelle tension est apparue. En cause: une frappe des forces armées ukrainiennes contre l’oléoduc Droujba, par lequel le pétrole russe est acheminé vers l’Europe de l’Est. Budapest a exigé l’arrêt de ces attaques, tandis qu’à Kiev on a déclaré que le gouvernement de Viktor Orban devrait renoncer totalement aux ressources énergétiques russes, rapporte Izvestia.
Le politologue Alexandre Semtchenko estime que l’Ukraine se permet de vives attaques contre Budapest parce qu’elle se sent en position de force, soutenue par l’Union européenne et le Royaume-Uni. « En outre, la position de la Hongrie est ambivalente. Viktor Orban cède toujours lorsqu’il s’agit de voter des sanctions antirusses. Et Budapest participe malgré tout à la coopération liée à la fourniture d’armes à l’Ukraine. Si Budapest avait une position de principe à cent pour cent, Zelenski ne se permettrait sans doute pas un tel ton », explique l’expert.
Il est peu probable que Budapest cède à ce chantage grossier, déclare à Nezavissimaïa Gazeta le professeur à l’université d’État de Saint-Pétersbourg, Stanislav Tkatchenko. Selon lui, il est aujourd’hui difficile de prévoir si la Hongrie et la Slovaquie, également dépendante des livraisons de l’oléoduc Droujba, prendront des mesures de rétorsion sévères, pouvant aller jusqu’à l’arrêt des exportations de gaz vers l’Ukraine, de l’électricité fournie par la Hongrie ou de l’envoi de carburant diesel par la Slovaquie. De telles menaces verbales ont déjà été formulées dans les capitales concernées. Mais il faut garder à l’esprit que la Hongrie et la Slovaquie sont de petits pays dépendants de l’aide de Bruxelles et des subventions des fonds structurels de l’UE, souligne le spécialiste.