Le Pentagone prévoit de recourir à l’IA pour l’influence à l’étranger (The Intercept)

NEW YORK, 26 août. /TASS/. Le Commandement des opérations spéciales américaines envisage de recourir à l’intelligence artificielle afin de mener des campagnes de propagande et d’accroître l’influence du pays à l’international, rapporte The Intercept citant un document interne.

« L’espace informationnel évolue trop vite pour que les militaires puissent interagir pleinement avec le public en ligne et l’influencer. […] Un programme conçu pour répondre à nos objectifs nous permettrait de maîtriser la manière d’exposer les faits et d’agir sur l’auditoire en temps réel », précise le document.

L’armée américaine cherche actuellement un prestataire capable de lui fournir des solutions d’intelligence artificielle à capacités avancées. L’outil devrait rivaliser avec les technologies chinoises équivalentes et aider les militaires à traiter de vastes quantités de données, notamment en simulant la réaction possible du public à certaines actions. Les forces armées espèrent aussi utiliser l’IA pour « influencer des publics ciblés à l’étranger ». « La technologie devra être capable de répondre aux messages, de faire taire les opinions divergentes et de produire un contenu de référence permettant de soutenir des points de vue jugés favorables », indique le document.

Le porte-parole du commandement, Dan Lessard, a assuré au site que l’usage de l’intelligence artificielle par l’armée ne constituait pas une menace pour la société américaine et visait à « protéger la sécurité nationale face à des défis mondiaux de plus en plus complexes ». The Intercept rappelle toutefois que la législation américaine interdit de diffuser de la propagande militaire auprès de la population.

Le 14 juillet, Bloomberg a révélé que le Pentagone comptait signer des contrats avec quatre grandes entreprises de l’intelligence artificielle afin d’accélérer l’intégration de cette technologie dans l’armée. Selon l’agence, les sociétés retenues sont Google, OpenAI, xAI et Anthropic PBC. De son côté, le patron d’OpenAI, Sam Altman, n’avait pas exclu par le passé de collaborer un jour avec le département de la Défense américain pour développer des systèmes d’armement fondés sur l’intelligence artificielle.