Le refus de Kiev de reconnaître les réalités territoriales freine le règlement (expert)

MOSCOU, 22 août. /TASS/. Le refus de Vladimir Zelenski de faire des concessions territoriales retarde le règlement du conflit en Ukraine d’au moins plusieurs mois, a déclaré à TASS l’analyste politique et animateur de radio américain Steve Gill.

« La rencontre du président [américain Donald] Trump avec les dirigeants européens à la Maison-Blanche peut constituer une étape vers un règlement réussi du conflit. Cependant, le refus catégorique de Zelenski de reconnaître les réalités sur le champ de bataille, ajouté au fait que l’aide gratuite des contribuables américains a cessé et que l’Union européenne n’est pas en mesure de répondre à ses besoins en argent, en munitions et en effectifs pour changer la situation militaire, a dissipé tout espoir de paix dans un avenir proche. À cause de lui [Zelenski], le conflit et l’effusion de sang vont se poursuivre pendant au moins plusieurs mois », a déclaré M. Gill, qui avait exercé les fonctions de directeur des relations intergouvernementales du représentant américain au commerce sous les administrations des présidents George Bush père et Bill Clinton.

Le 18 août, après sa rencontre du 15 août en Alaska avec le président russe Vladimir Poutine, Trump a reçu Zelenski, les présidents de la Finlande et de la France Alexander Stubb et Emmanuel Macron, le premier ministre britannique Keir Starmer, le chancelier allemand Friedrich Merz ainsi que la chef du gouvernement italien Giorgia Meloni. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte ont également participé à cette réunion.

Au cours de la rencontre, M. Trump a appelé M. Poutine, avec lequel, selon ses dires, il a évoqué notamment la perspective d’une rencontre entre le dirigeant russe et Zelenski, puis de négociations tripartites. Comme l’a indiqué l’assistant du président russe Iouri Ouchakov, les dirigeants de la Russie et des États-Unis se sont prononcés en faveur de la poursuite de consultations directes entre Moscou et Kiev, en envisageant même de relever leur niveau.