PRETORIA, 21 août. /TASS/. À Paris, deux juges d’instruction ont ordonné un non-lieu à l’encontre de la veuve de l’ancien président rwandais hutu, Juvénal Habyarimana, Agathe Habyarimana, rapporte la radio RFI.
Il « n’existe pas de charges suffisantes qu’elle ait pu être complice d’actes de génocide » ou qu’elle ait pu « participer à une entente en vue de commettre le génocide » des Tutsis en 1994, est-il dit dans une ordonnance datée du 21 août.
Les juges d’instruction ont décidé que la mise en examen de Mme Habyarimana, demandée par le parquet national antiterroriste (Pnat), n’était pas nécessaire et que les accusations étaient incohérentes et en partie fausses.
Selon les juges, Agathe Habyarimana s’avère être plutôt « une victime » de l’attaque terroriste dans laquelle sont morts son mari, son frère et des proches.
Bien que l’accusation compte encore faire appel, l’ordonnance actuelle est un moment décisif dans l’affaire d’Agathe Habyarimana, pointe RFI.
Agathe Habyarimana vit en France depuis 1998. Le gouvernement rwandais demande son extradition, mais Paris n’a pas encore pris cette mesure en raison de risques, note RFI.