NEW YORK, 8 août /TASS/. Les efforts du gouvernement britannique pour améliorer ses relations avec le Zimbabwe et ses promesses d’investir dans l’économie zimbabwéenne sont motivés par la volonté d’accéder aux importants gisements de lithium de ce pays africain. C’est ce qu’exprime l’agence Bloomberg.
Selon elle, la croissance de la demande mondiale en terres rares, indispensables à l’industrie de la défense moderne, à la production de semi-conducteurs et à d’autres secteurs de haute technologie, a contraint le Royaume-Uni à rechercher de nouveaux fournisseurs de matières premières minérales.
« Les importantes réserves de lithium du Zimbabwe représentent une opportunité exceptionnelle [pour le Royaume-Uni] de diversifier ses chaînes d’approvisionnement et de réduire sa dépendance à l’égard des principaux fournisseurs », a déclaré à l’agence Zaynab Hoosen, analyste senior pour l’Afrique au sein du cabinet de conseil Pangea Risk. Selon l’expert, la politique du Royaume-Uni en Afrique vise principalement à élargir l’accès aux ressources du continent, comme en témoignent les récents accords avec l’Afrique du Sud pour l’exploitation des gisements de métaux du groupe du platine et les investissements dans l’exploitation minière de terres rares en Angola.
En juin, le sous-secrétaire d’État parlementaire à l’Afrique, Ray Collins, s’est rendu au Zimbabwe, où il a rencontré le président Emmerson Mnangagwa et discuté des perspectives de coopération économique. À la suite de cette visite, l’ambassade britannique au Zimbabwe a annoncé le projet du Royaume-Uni d’investir un milliard de dollars dans divers secteurs de l’économie du pays africain, notamment dans l’extraction de matières premières minérales particulièrement importantes.
Les relations entre le Zimbabwe et les pays européens sont restées tendues depuis l’introduction de sanctions par l’UE, Royaume-Uni compris, contre le Zimbabwe en 2002. Ces restrictions ont été instaurées suite à des accusations de violations présumées des droits de l’homme et des droits de propriété par les autorités zimbabwéennes lors de la réforme agraire.