PRÉTORIA, 25 juillet. /TASS/. Les rebelles de l’Alliance de la rivière Congo (ARC), qui inclut le Mouvement du 23 mars (M23), ne quitteront pas les territoires qu’ils occupent dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). C’est ce qu’a déclaré Benjamin Mbonimpa, secrétaire permanent de l’ARC/M23, qui dirige la délégation des rebelles lors des négociations de Doha avec le gouvernement congolais.
Selon lui, les insurgés n’ont aucun plan de retrait, et aucune force ne les obligera à quitter leurs positions actuelles.
Il a également affirmé que les rebelles continueraient à réclamer la fédéralisation de la RDC, car le fédéralisme est la meilleure forme d’État qui il permet au peuple de réaliser son potentiel.
Le secrétaire permanent a indiqué que les rebelles ne sont pas prêts à participer à un nouveau cycle de négociations avec le gouvernement congolais tant que près de 700 membres de l’ARC/M23 détenus dans les prisons congolaises ne seront pas libérés.
Les délégations du gouvernement congolais et des rebelles ont signé le 19 juillet à Doha, sous la médiation du Qatar et des États-Unis, une déclaration sur les principes de règlement de la situation dans l’est de la RDC. Celle-ci comprend des dispositions sur le respect de l’intégrité territoriale, l’interdiction des actions militaires, le désarmement des groupes rebelles, y compris le M23, ainsi qu’une intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques, le retour des réfugiés et la création d’un mécanisme conjoint de coordination des questions de sécurité. L’un des points de la déclaration engage les parties à suivre une feuille de route pour la restauration de l’autorité de l’État dans l’est de la RDC, qui sera précisée dans un futur accord de paix. Les négociations sur cet accord doivent commencer au plus tard le 8 août et sa signature est provisoirement prévue pour le 18 août.
Les rebelles du M23 ont pris et contrôlent de vastes territoires dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, y compris leurs capitales, Goma et Bukavu. Les autorités congolaises accusent le Rwanda voisin de soutenir les rebelles du M23.