LONDRES, 25 juillet. /TASS/. Un tiers des députés de la Chambre des communes (la chambre basse du Parlement britannique) ont appelé le premier ministre du Royaume-Uni Keir Starmer et le chef de la diplomatie David Lammy à reconnaître au plus vite l’État de Palestine. C’est ce qu’a rapporté le journal The Guardian en citant une lettre signée par plus de 220 parlementaires.
« Bien que nous comprenions que le Royaume-Uni n’ait pas la possibilité d’assurer la liberté et l’indépendance de la Palestine, une reconnaissance par le Royaume-Uni aurait un effet significatif compte tenu de nos liens historiques et de notre appartenance au Conseil de sécurité de l’ONU », est-il indiqué dans l’appel. « La reconnaissance britannique de la Palestine serait particulièrement forte, étant donné que le Royaume-Uni est l’auteur de la déclaration Balfour et qu’il détenait auparavant un mandat en Palestine. »
« Depuis 1980, nous soutenons un règlement [du conflit israélo-palestinien] fondé sur le principe de la coexistence de deux États. Une telle reconnaissance donnerait plus de poids à notre position et confirmerait notre responsabilité historique envers le peuple [qui vivait] sous ce mandat », souligne le texte signé par des députés de neuf partis.
Auparavant, le journal Financial Times a rapporté que Keir Starmer ne souhaitait pas précipiter la reconnaissance de la Palestine en tant qu’État indépendant afin de ne pas détériorer les relations avec l’administration du président américain Donald Trump. Selon le journal, Washington exhorte ses alliés à ne pas reconnaître la Palestine, car cela compliquerait le règlement du conflit dans la bande de Gaza.
Le point sur la reconnaissance de l’État palestinien figurait dans le programme électoral du Parti travailliste britannique, revenu au pouvoir en juillet 2024 après sa victoire aux élections générales. Cependant, aucune date n’y était précisée. Keir Starmer a précédemment déclaré que Londres reconnaîtrait la Palestine « au moment approprié ».
Le 24 juillet, le président français Emmanuel Macron a déclaré que la France reconnaîtrait officiellement l’État de Palestine lors de la session de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre.