NAIROBI, 17 juillet. /TASS/. Le Togo organise ses premières élections municipales depuis sa réforme constitutionnelle, un test de popularité pour le dirigeant Faure Gnassingbé après des changements législatifs lui permettant de rester au pouvoir à vie, rapporte Africanews.
Quelque 3 millions d’électeurs sont appelés à choisir les dirigeants de 117 municipalités. Mais l’enjeu principal réside dans le rapport de force entre partisans et opposants de Gnassingbé, 59 ans, soulignent les experts.
La réforme constitutionnelle de mai 2024 a transformé le Togo d’un régime présidentiel en système parlementaire. Gnassingbé, alors président, a vu ses pouvoirs réduits à un rôle essentiellement protocolaire, limité à deux mandats quinquennaux. L’essentiel du pouvoir exécutif a été transféré au président du conseil des ministres – poste sans limite de durée occupé par Gnassingbé depuis mai, lui assurant ainsi un contrôle durable sur le pays.
Ces changements ont provoqué plusieurs mois de manifestations exigeant son départ. Deux partis d’opposition, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et les Forces démocratiques pour la République, ont dénoncé un coup d’État constitutionnel.
L’Assemblée nationale justifie cette nomination par son statut de chef du parti au pouvoir Union pour le République. Faure Gnassingbé dirige le Togo depuis 2005, succédant à son père Gnassingbé Eyadéma, qui a gouverné pendant 38 ans.