NAIROBI, 16 juillet. /TASS/. Les rituels de sorcellerie connaissent un essor notable en Ouganda à l’approche des élections générales prévues le 12 janvier 2026, rapporte le site Africanews.
Certains politiciens, désireux de prendre l’avantage sur leurs concurrents, n’hésitent pas à recourir à des méthodes pour le moins inhabituelles. La sorcière Rose Mukite, dans l’est du pays, constate une nette augmentation des demandes de candidats en quête d’aide surnaturelle.
« Lorsqu’une personne vient me demander si elle va réussir ou échouer, je lui donne normalement des médicaments pour qu’elle puisse gagner l’élection et que son adversaire ne passe pas. Il y a beaucoup de gens qui viennent maintenant à cause de la saison des élections », a-t-elle expliqué.
La sorcellerie, pratique profondément ancrée dans la culture ougandaise, fait partie du quotidien dans de nombreuses régions. À Kampala, la capitale, il n’est pas rare de voir des publicités de sorciers proposant de retrouver des voleurs, de reconquérir un être aimé… ou désormais d’aider les politiciens à gagner les élections de 2026.
Le chercheur Steven Masiga souligne que ces pratiques restent entourées d’une grande confidentialité. Les politiciens évitent d’en parler publiquement, mais n’hésitent pas à consulter sorciers et sorcières en quête de résultats.
Toutefois, ces méthodes ne font pas l’unanimité. « Je ne crois donc pas à cette autre perception qui consiste à recourir à la sorcellerie pour devancer ses adversaires ou quoi que ce soit d’autre, je crois au christianisme et c’est sur lui que je me concentre le plus – prier Dieu, jeûner, savoir qu’une percée se produira certainement », a déclaré Peace Khalayi, candidate aux législatives.