SYDNEY, 16 juin. /TASS/. Les accords liés à l’alliance militaire Aukus (Australie, Royaume-Uni, États-Unis) seront au centre des premières négociations bilatérales entre les dirigeants australien et américain, qui se tiendront en marge du sommet du G7 au Canada, a annoncé le premier ministre australien Anthony Albanese.
Selon lui, les principaux sujets de cette première rencontre avec le président américain Donald Trump seront « la mise en œuvre des accords Aukus et les droits de douane américains sur les produits fabriqués en Australie ». « L’accord Aukus vise avant tout à soutenir l’industrie américaine et à renforcer les capacités des sous-marins militaires des États-Unis, qui pourront bénéficier de services de maintenance sur les bases australiennes de Henderson [situées sur la côte ouest à 35 km au sud de Perth] », a précisé M. Albanese lors d’un point-presse en ligne.
Le premier ministre a également souligné que, dans le cadre de sa participation à Aukus, Canberra apportait un soutien élargi aux forces armées américaines, « en autorisant l’accès aux réserves de carburant de l’armée australienne dans le Territoire du Nord, ainsi qu’aux bases militaires de Darwin ». « La participation à l’alliance Aukus est pleinement conforme aux intérêts des États-Unis, et nous le ferons savoir sans ambiguïté. Par ailleurs, la présence de sous-marins nucléaires à armement conventionnel en Australie contribuera à renforcer la sécurité dans la région indo-pacifique », a-t-il ajouté.
Le second point que M. Albanese entend aborder avec le président américain concerne les droits de douane imposés par les États-Unis sur les produits australiens. « Notre position est très claire: nous considérons ces mesures comme une forme d’auto-sabotage économique, car elles entraînent une hausse des coûts pour le pays qui les applique », a-t-il affirmé, précisant qu’il demanderait en priorité la levée des droits de douane sur l’acier et l’aluminium australiens.
Le pacte de défense Aukus avait été conclu en 2021 sous la présidence de Joe Biden. Cette alliance prévoit, entre autres, la construction de sous-marins nucléaires pour Canberra et la réalisation d’un certain nombre d’autres développements militaires conjoints. La Maison-Blanche avait laissé entendre sous Biden que ce bloc pourrait, à terme, être élargi avec des partenaires des États-Unis en Europe et en Asie. La Russie et la Chine avaient indiqué que les pays occidentaux avaient pour ambition de créer une version asiatique de l’Otan. Selon Pékin, le véritable objectif de la stratégie américaine dans les régions de l’océan Pacifique et de l’océan Indien est « d’entourer la Chine », y compris en créant une « version Asie-Pacifique de l’Otan et en torpillant l’intégration régionale ».