Au moins 226 morts en un an suite à un conflit interethnique dans le nord-est de l’Inde

NEW DELHI, 3 mai. /TASS/. Au moins 226 personnes ont été tués en un an suite à un conflit interethnique dans l’État du Manipur, au nord-est de l’Inde. C’est ce qu’a rapporté le journal Indian Express.

Plus de 1.500 autres personnes ont été blessées dans cet État indien après une escalade de la confrontation entre les tribus Kuki et Meitei en mai 2023. Environ 60.000 personnes ont été contraintes de quitter leur domicile à la recherche d’un lieu plus sûr. Plus de 13.000 habitations ont été détruites à la suite des troubles dans l’État. Au moins 28 personnes sont portées disparues.

Cependant, la police du Manipur affirme que le niveau de violence dans l’État a connu dernièrement une diminution. Selon un membre des forces de l’ordre cité par le journal, la dernière série de violences s’est produite le 13 avril, lorsque deux policiers ont été tués lors d’une attaque contre un poste de police paramilitaire. En un an, seize policiers en service sont morts dans l’État.

Le conflit entre les deux principales tribus du Manipur dure depuis des années. Cet État indien, frontalier du Bangladesh et du Myanmar, compte 3,3 millions d’habitants. Environ 60% d’entre eux appartiennent à la tribu Meitei et 40% aux tribus Kuki et Naga.

En mai 2023, les Meitei ont demandé le statut de caste enregistrée, qui confère un certain nombre de privilèges, notamment en ce qui concerne l’embauche dans le public ou l’inscription dans les établissements d’enseignement supérieur. Cette revendication a suscité des protestations de la part des Kukis, qui ont lancé des manifestations de protestation. Des affrontements massifs entre représentants des deux tribus ont éclaté dans l’État. Le gouvernement a déployé des unités de police paramilitaire pour maîtriser la situation.