Le conflit au Soudan a fait plus de 20.000 morts

GENÈVE, 8 septembre. /TASS/. Le conflit au Soudan, qui dure depuis avril 2023, a entraîné la mort de plus de 20.000 personnes. C’est ce qu’a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), appelant à un cessez-le-feu immédiat et à un soutien financier international accru pour l’action humanitaire.

“Le conflit au Soudan aurait fait plus de 20.000 morts à ce jour. C’est une sous-estimation”, a déclaré M. Ghebreyesus, lors d’une conférence dans la ville de Port-Soudan. Sa déclaration a été publiée par le service de presse de l’OMS.

M. Gebreyesus a rappelé qu’au Soudan, “plus de 10 millions de personnes à l’intérieur du pays ont été contraintes de quitter leur domicile et 2 autres millions ont été forcées de fuir vers les pays voisins”. Il s’agit du “plus grand déplacement interne de population au monde à ce jour”. “L’ampleur de l’urgence est choquante, tout comme l’insuffisance des mesures prises pour contenir le conflit et répondre aux souffrances qu’il provoque”, a poursuivi le directeur général de l’OMS, attirant l’attention sur “l’insuffisance du financement”, le “nombre élevé d’attaques contre les établissements de santé” (plus de 100) et “l’incapacité de la communauté internationale à faire face à la situation”.

Environ 25 millions de Soudanais, soit plus de la moitié de la population du pays, ont besoin d’aide. Pour 14,7 millions d’entre eux, une aide d’urgence est nécessaire, “pour laquelle le secteur humanitaire a demandé 2,7 milliards de dollars, dont moins de la moitié a été allouée”. “Nous appelons le monde à se réveiller et à aider le Soudan à sortir du cauchemar qu’il vit”, a déclaré le directeur général de l’OMS. Il a appelé à “un cessez-le-feu immédiat qui conduise à une solution politique durable”. L’acheminement sans entrave de l’aide à la population, l’augmentation de la couverture vaccinale contre le choléra, la poliomyélite, la rougeole et d’autres maladies, ainsi qu’une “augmentation massive du financement de la part de la communauté internationale” sont nécessaires pour renforcer la réponse humanitaire, a conclu M. Ghebreyesus.